Le Comte (Ferdinand) de Meeûs

(1798-1861)

 

 

 

Docteur en Droit (Université de Louvain, 1819)

Membre de la Commission de Sûreté publique de la Ville de Bruxelles (11 septembre 1830)

Membre du Conseil de Régence de la Ville de Bruxelles (8 octobre 1830)

Membre de la Commission des finances du Gouvernement provisoire (14 octobre 1830)

Colonel et Trésorier de la Garde bourgeoise de Bruxelles (1830)

Membre du Congrès National ( 27 octobre 1830)

Gouverneur (1830-1861) jusqu’à sa mort de la Société Générale pour favoriser l’industrie, devenue la Société Générale de Belgique

Conseiller communal de Bruxelles (1831-1840)

Membre de la Chambre des Représentants (1832-1845)

Titre de Comte pour lui et pour tous ses descendants mâles ( 10 décembre 1836)


 

Administrateur et Président de nombreuses sociétés industrielles, minières et commerciales, telles que :

  • Société Générale
  • Société de Commerce de Bruxelles
  • Société nationale pour les entreprises industrielles et commerciales
  • Société Anonyme du Charbonnage 
    • des Produits au Flénu
    • d’Hornu et Wasmes
    • de Val Benoît
  • Société anonymes des Charbonnages - Réunis à Charleroi
    • de Montceau-Fontaine et du Martinet
    • de Boussu et Sainte-Croix-Sainte-Claire
    • du Levant du Flénu
    • du Couchant du Flénu 
Le Comte Ferdinand de Meeûs
  • Société Anonyme Charbonnière du Haut-Flénu
  • Société des Charbonnages de Belle-Vue, Baisieux, Dour et Thulin, de Crochet et de Picquery
  • des Chemins de fer du Haut et du Bas Flénu
  • du Chemin de fer de Dendre et Waes et de Bruxelles vers Gand par Alost
  • de la Compagnie des Chemins de fer de Mons à Hautmont et de Saint-Ghislain
  • Société Anonyme des Hauts-fourneaux, usines et charbonnages de Châtelineau
  • Société Anonyme des Hauts-fourneaux, usines et charbonnages de Marcinelle et Couillet
  • Société anonyme des Hauts-fourneaux, forges et usines du Luxembourg
  • Société Anonyme des Hauts-fourneaux, forges et usines de Sclessin
  • Société des Capitalistes réunis dans un but de mutualité industrielle
  • Société des Mines de zinc et de plomb de Membach
  • Société du Canal de jonction de la Sambre à l’Oise
  • Société des Embranchements du Canal de Charleroi à Bruxelles
  • Société Anonyme de la Raffinerie Nationale du sucre indigène et exotique
  • Société des Galeries Saint-Hubert
  • Manufacture de glaces, verres à vitre, cristaux et gobeleteries, etc…

 

  • Co-fondateur et administrateur :
    • de la Société civile pour l’Agrandissement et l’Embellissement de la Capitale
    • de la Caisse de Prévoyance en faveur des Ouvriers mineurs de l’arrondissement de Mons
    • de la Société civile du Crédit à la Charité
    • de l’Association pour la défense de l’industrie et de la propriété
    • de la Société Civile pour la vente des terrains situés en la ville de Gand en 1850

 

  • Président d’Honneur de la Société pour l’encouragement du service militaire
  • Trésorier de la Société formée pour l’encouragement des races de chevaux et le développement des courses

 

  • Ses décorations :
    • Commandeur de l’Ordre de Léopold
    • Commandeur de la Légion d’Honneur
    • Commandeur du Lion Néerlandais
    • Grand Cordon de l’Ordre de la Branche Ernestine de Saxe

 

 

Le Comte Ferdinand de Meeûs

COMMENTAIRE : Issu d’une ancienne famille bruxelloise, Ferdinand de Meeûs dirigea dans les années 1820 une importante maison de banque familiale, tout en s’intéressant au commerce et à l’industrie.

 

Lors de la Révolution de 1830, il reçut le commandement d’une section de la Garde civique et fut élu ensuite au Congrès National. A la fois libéral modéré sur l’échiquier politique et animé par une profonde foi catholique, il soutenait la politique unioniste et siégea à la Chambre de 1832 à 1845 et au Conseil Communal de Bruxelles de 1831 à 1845.

 

Ce sont ses éminentes qualités de financier qui le désignèrent, à 32 ans, pour être dès 1830 le premier Gouverneur belge de la Société Générale pour favoriser l’industrie, qui deviendra la Société Générale de Belgique.

 

Il exercera cette fonction jusqu’à sa mort en 1861.

 

Il fut à l’origine du capitalisme industriel et financier en Belgique. En effet, persuadé que « l’esprit d’association » ainsi que la limitation des risques des actionnaires par le recours à des sociétés anonymes (la forme juridique de la société anonyme existait mais n’était que très rarement utilisée) permettraient de réunir des capitaux suffisants au décollage industriel de la Belgique, il sera à la base de plusieurs filiales financières, « holdings avant la lettre ». Celles-ci créeront une quarantaine de sociétés anonymes, actives dans l’industrie lourde, les charbonnages, la sidérurgie, les infrastructures (routes, canaux, voies ferrées). Ces sociétés transformeront rapidement, avant la majorité des autres pays, le paysage de la Belgique qui deviendra une des grandes puissances économiques du 19ème siècle.

 

Le comte de Meeûs est aussi connu pour avoir été à l’origine du Quartier Léopold à Bruxelles.

 

Sur ses fonds personnels ou par l’intermédiaire des sociétés, il a mis en place et financé des systèmes d’aide à l’amélioration du sort des ouvriers, devançant la sécurité sociale encore à instaurer. Il fonda la Société civile du Crédit de la Charité, création originale appliquant le principe d’association des capitaux dans le domaine caritatif, essentiellement celui de l’enseignement. Profondément chrétien, il finança aussi la construction de plusieurs églises et couvents dont l’église Saint Joseph au square Frère-Orban et l’église de Fer à Argenteuil.

 

 

 

 

Le Comte Ferdinand de Meeûs

Château d'Argenteuil.

Château d'Argenteuil.

BIBLIOGRAPHIE :

 

Thonissen, J-J, La vie du comte Ferdinand de Meeûs, Peeters, 1862, 330 pages, consultable sur www.books.google.com.  

 

CH. Poplimont, La Noblesse belge, tome II, p.712

 

Ch. Poplimont, La Belgique héraldique. Recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles reconnues de la Belgique, Bruxelles, 1863-1867 ; 11 volumes. La Belgique Héraldique, tome VII, 1866, pages 179-248, consultable sur www.books.google.com.

 

Annuaire de la Noblesse belge, 1894, II, pages 1489-95,  

 

Annuaire de la Noblesse belge 1935 à 1939, tome II, pages 245 à 255 

 

-Etat présent de la Noblesse belge, publié par Oscar Coomans de Brachène : annuaire de 1965, pages 335 à355 ; annuaire de 1978, pages 87 à 109 ;annuaire de 1994, pages 47 à 80 ; annuaire de 2009, seconde partie, pages 490 à 522.  

 

Laureyssens, J. Ferdinand de Meeûs, in Nouvelle Biographie nationale, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts, 1997, tome 4, pp 114 à 118, consultable sur www.academieroyale.be et sur www.unionisme.be.  

 

Th. Denoël, Le Nouveau Dictionnaire des Belges, 1992, 212, 503

 

E. Meuwissen, Argenteuil, Le Domaine des Rois, 1995

 

J. Van Belle, Meeûs à de Meeûs, 1997, Editions La Taille d’Aulme

 

Baron de Ryckman de Betz , Armorial Genéral de la Noblesse Belge, Liège, Dessain, 1957, in-4to, 815 p.,

 

Janssens et Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVème au XXème siècle", 4 tomes, Crédit communal 1992, tome F-M  p. 737 (Meeûs)

 

Félix-Victor Goethals, Miroir des Notabilités nobiliaires, tome I, 1857, page 139

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le buste de Ferdinand au square de Meeûs à Bruxelles.